Itinéraire autour des Ksars des Oasis

Au cœur du désert algérien, entre les dunes de sable et les montagnes rocheuses, se cachent des trésors d’histoire et de mystère : les Ksars. Ces anciennes forteresses, empreintes de légendes et de traditions, témoignent de la richesse culturelle et architecturale de la région. À travers ces vestiges majestueux, nous sommes invités à un voyage captivant dans le passé, où chaque pierre raconte une histoire et chaque cour cache un secret.

Itinéraire : Exploration des Ksars et des Mystères du Désert

Parcourons ensemble un itinéraire passionnant à travers les étendues infinies du Sahara algérien, à la découverte des ksars ancestraux qui se dressent fièrement dans le désert, nous invitant à plonger dans un monde de légendes et de traditions intemporelles.

ksars
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  • Jour 1:  Éveil au Mystère de Ksar Draa
    • Départ de Timimoun pour le Ksar Draa, un oasis empreint de mystère.
    • Exploration des structures circulaires entourées d’un double mur de défense.
    • Immersion dans l’histoire façonnée par des siècles de commerce, de spiritualité et de survie.
    • Envoûtement par les légendes locales évoquant des princesses en fuite, des trésors cachés et des esprits ancestraux.
  • Jour 2: Sur les Traces de la Princesse de Ksar El Menea
    • Départ vers Ghardaïa puis Ksar El Menea, perché sur une colline.
    • Impressionnante solitude du Ksar dominant l’Oued M’guiden.
    • Découverte de l’histoire de la princesse M’barka Bent El-Khass, figure de pouvoir et de mystère.
    • Exploration du Ksar pour toucher du doigt la grandeur d’une époque révolue.
  • Jour 3: Immersion dans le Patrimoine de Taghit
    • Arrivée à Taghit, carrefour de culture, d’histoire et de beauté naturelle.
    • Exploration des maisons fortifiées, des ruelles sinueuses et de la mosquée ancestrale du vieux Ksar.
    • Contemplation du patrimoine où les traditions se perpétuent et se renouvellent.
    • Soirée envoûtante au Diwan, espace culturel vibrant, avec musique Gnaoua célébrant l’union des peuples et des traditions sous le ciel étoilé du désert.

 

 

Un ksar est un terme arabe qui désigne une citadelle fortifiée ou un village fortifié, typique des régions désertiques du Maghreb,  Les ksours (pluriel de ksar) sont généralement construits en pisé, avec des murs épais et des structures compactes, offrant ainsi une protection contre les intempéries et les attaques. Ces édifices sont souvent organisés en un ensemble de maisons, de ruelles étroites et de places, créant ainsi des espaces communautaires et défensifs.

Ksars
Pour les plus curieux, voici une présentation plus détaillée de l’histoire et du charme unique de ces trois ksours emblématiques
Ksar draa : Un mystère enfoui entre les dunes de Timimoun

Localisation et architecture :

Situé près de la ville de Timimoun dans la province d’Adrar en Algérie, le Ksar Draa se dresse majestueusement au cœur du désert du Touat. Niché parmi les dunes ondulantes, ce ksar énigmatique attire l’attention des chercheurs et des curieux du monde entier. Son architecture fascine autant qu’elle intrigue. Entouré d’un double mur circulaire de deux mètres de haut, ce complexe présente trois niveaux et plusieurs pièces dépourvues de fenêtres apparentes. L’absence d’escaliers visibles suggère l’existence d’escaliers internes, tandis que la disposition circulaire permettait une surveillance optimale des environs. Bien que sa fonction exacte reste sujette à débat, ses caractéristiques défensives laissent entrevoir un lieu conçu pour la sécurité et la protection.

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Histoire : 

Les Juifs ont établi une présence durable au Touat depuis le 1er siècle après JC, fuyant les persécutions romaines. Malgré des débuts difficiles, ils sont devenus influents et prospères, spécialisés dans le commerce de l’or et des bijoux du Sahara. Tamentit, leur capitale, était un centre culturel et commercial florissant. Cependant, en 1492, une montée de l’antisémitisme menée par al-Maghili a conduit à des violences et à la destruction de la ville, forçant les Juifs à fuir pour sauver leur vie. 

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Légende : 

enveloppé de légendes envoûtantes. Des récits racontent une princesse disparue ayant trouvé refuge dans les montagnes environnantes pour échapper à un mariage arrangé, tandis que d’autres évoquent un trésor caché sous ses vieux murs ou dans les cavernes des montagnes avoisinantes. Les ksour abandonnés comme Ksar Draa sont réputés hantés par les esprits des anciens habitants, ajoutant une aura de mystère à ces lieux. Les légendes parlent également de trahison, de luttes de pouvoir et de vengeance, donnant vie à l’histoire de cette cité autrefois animée.

Entre les Murs de Ghardaïa : Ksar El Menea et sa légendaire princesse

Localisation et Architecture

Niché à 270 km au sud de Ghardaïa, dans la partie est de la ville d’El-Menéa, se dresse majestueusement le vieux Ksar, au sein du quartier “Lemmedhi”. Perché sur une colline pyramidale, il surplombe l’Oued M’guiden, offrant ainsi une vue panoramique sur la palmeraie environnante et les voies d’accès aux régions avoisinantes.

Fondé au début du Xème siècle par les Zénètes, venus de Timimoun et Gourara, le Ksar a été bâti avec une architecture singulière à une altitude de 835m. Son nom, attribué ultérieurement, est associé à une figure énigmatique, la princesse saharienne M’barka Bent El-Khass. Cette forteresse abrite divers édifices, dont une mosquée désormais en ruines et le palais de la célèbre princesse, témoin d’une époque révolue où elle aurait gouverné avec sagesse au nom de son père déclinant.

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Histoire de M’barka Bent El-Khass

La légende entourant M’barka Bent El-Khass, bien que teintée de mystère, évoque une femme de sagesse et de pouvoir. Originaire de contrées sahariennes, son parcours l’aurait menée à s’installer dans la région de Brezina, où elle aurait établi son autorité. La tradition orale perpétue le souvenir d’une souveraine juste, gouvernant avec équité malgré les réticences d’une société patriarcale.

Sa renommée aurait attiré l’attention d’un sultan du Gharb, séduit par sa beauté et son charisme. Mais face à ses avances, M’barka reste intraitable, refusant tout mariage et toute soumission. Ce refus déclenche la colère du sultan, entraînant un siège implacable contre la forteresse de M’barka et de sa tribu.

Taghit : Un Voyage Culturel au Cœur du vieux Ksar

Localisation et architecture :

Le vieux Ksar de Taghit, niché dans la wilaya de Béchar, est une perle architecturale érigée entre dunes et montagnes rocheuses, au bord d’une vallée désertique enserrée dans une palmeraie luxuriante. Sa position stratégique en fait un joyau à découvrir, attirant des visiteurs nationaux et internationaux. Composé de près de 120 maisons, le Ksar présente une façade extérieure impressionnante, réalisée avec des pierres et de la terre, et renforcée par des troncs et des feuilles de palmiers. Il abrite également une mosquée et un puits. Ses trois principales entrées dévoilent un dédale de ruelles et de cours intérieures, offrant aux visiteurs une immersion dans le passé.

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Histoire :

Selon les historiens, la construction du Ksar est attribuée à deux saints locaux, Sid Slimane et Merabet Sid Ahmed, de la tribu des Amara. Datant du XIe siècle, ce Ksar ancestral est un trésor national depuis 1999. Son architecture unique témoigne d’un savoir-faire minutieux et d’une histoire riche. Construit comme une forteresse, il a été jadis habité mais a été délaissé par ses résidents en 1986. Toutefois, certains ont entrepris sa réhabilitation, transformant les anciennes maisons en espaces touristiques, ateliers et boutiques d’artisanat.

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Le Diwan de Taghit : 

L’ancien Ksar de Taghit, passage obligé en traversant l’Oued Zousfana, dévoile un trésor culturel : le Diwan. Des soirées musicales authentiques, les “Kaâdat”, sont offertes dans la palmeraie ou au cœur du désert. Les artisans locaux exposent fièrement leurs instruments traditionnels, tandis que des figures comme Abdelkader Aboura de la troupe  “ Gnaoua Taghit”  transmettent passionnément cet héritage aux générations futures.

Conclusion

À travers ces récits envoûtants de Ksars mystérieux, nous sommes transportés dans un monde où l’architecture, l’histoire et les légendes se mêlent pour former un tableau riche et captivant. Ces citadelles sahariennes sont bien plus que de simples monuments historiques ; ce sont des symboles de l’identité et de la richesse culturelle de l’Algérie. En préservant et en honorant ces trésors du désert, nous perpétuons le lien précieux entre passé et présent, et nous nous engageons à transmettre ce patrimoine unique aux générations futures.