Sefar Algérie : histoire, légendes et informations pratiques pour votre circuit

Sefar Algérie : Que Faut-il Savoir ?

  • Localisation : Sefar se trouve dans le Parc national du Tassili n’Ajjer, près de Djanet. La zone s’étend sur 89 342 km², soit plus vaste que la Jordanie, avec une altitude moyenne de 1 200 à 1 500 mètres.
  • Durée du circuit : Prévoir environ 8 jours de trek complet avec bivouac. Sur ce programme, il faut compter 2 jours de marche pour atteindre le site de Sefar, puis 4 jours d’exploration des différents massifs et fresques rupestres.
  • Période recommandée : De septembre à avril, lorsque les températures varient entre 18 et 28 °C le jour.
  • Accès : Sefar est accessible uniquement depuis Djanet, elle-même reliée à Alger par avion (environ 2 h 30 de vol). L’accès au site est possible uniquement avec un guide agréé et une autorisation préalable. Même le GPS ne fonctionne pas dans ce dédale naturel.
  • Équipement conseillé : Chaussures de randonnée solides, vêtements adaptés à la chaleur et au froid, sac de couchage, lampe frontale et réserve d’eau suffisante.
  • Conditions physiques : L’accès à Sefar se fait exclusivement à pied ou à dos d’âne). Il faut donc une bonne endurance : comptez 10 à 15 km de marche par jour, répartis en moyenne 3 h le matin et 3 h en fin de journée.
  • Encadrement obligatoire : La réglementation impose de passer par une agence locale, qui prend en charge la logistique, les bivouacs et la sécurité.
  • Visa à l’arrivée : Un visa touristique à l’arrivée à Djanet est possible avec l’aide de l’agence locale, qui s’occupe de toutes les démarches administratives pour vous.
SEFAR ALGÉRIE

Sefar Algérie : Le plus grand musée à ciel ouvert du monde

Sefar est avant tout célèbre pour ses peintures rupestres préhistoriques, classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. On y recense :
 
  • Environ 30 000 dessins et 4 000 roches peintes.
  • Des représentations d’animaux aujourd’hui disparus de la région : girafes, antilopes, mouflons, vaches, singes, hiboux.
  • Des scènes de vie quotidienne : danses, fêtes, accouchements, chasses, batailles entre clans armés d’arcs et de flèches.
  • Des empreintes de mains humaines.
  • Des croquis d’outils, d’armes (fers de lance, boucliers) et de chiens de chasse.
 
Les techniques utilisées étaient rudimentaires : pigments à base de roches colorées, boue, charbon ou même sang animal. Pourtant, ces fresques ont résisté au temps, certaines datant de plus de 6 000 ans.

La figure du « Grand Dieu »

Parmi les milliers de dessins, la figure la plus emblématique est celle du « Grand Dieu » (appelé Grunda ou Grandia) :
 
  • Fresque de 3,4 mètres de haut, représentant un être musclé et puissant.
  • Entouré de fidèles en prière, mains levées, lui offrant des sacrifices.
  • Interprété tantôt comme une divinité, tantôt comme une représentation surnaturelle.
  • Certains détails intriguent : têtes rondes, casques, êtres à quatre bras → interprétés par certains comme des extraterrestres.
  • On parle d’une « phase des têtes rondes », période particulière de l’art rupestre saharien.
Ces peintures, découvertes par le Touareg Djibril Machar dans les années 1930 et documentées par l’archéologue français Henri Lhote en 1956, suscitent encore aujourd’hui fascination et débats.
SEFAR ALGÉRIE

Localisation et accès : un défi en soi

Le Tassili n’Ajjer signifie en langue touarègue « le lit du fleuve ». La région s’étend sur 89 342 km², une superficie plus vaste que celle de la Jordanie, et touche la frontière libyenne.

Atteindre Sefar est un véritable périple :

  • Deux jours de marche dans des couloirs rocheux et montagnes abruptes.
  • Altitude jusqu’à 1 476 m.
  • Les chameaux ne peuvent pas passer sur les rochers → seuls les ânes transportent le matériel et la nourriture.
  • Température : environ 30 °C le jour, mais des nuits froides.
  • Autorisation préalable obligatoire de la Garde nationale + accompagnement d’un guide agréé (sans quoi, se perdre peut être fatal).
  • Même le GPS ne fonctionne pas dans cette zone.

Les marcheurs doivent être en bonne condition physique, car l’expédition impose de longues heures de marche : environ 3 heures le matin et 3 heures en fin de journée, soit 10 à 15 km parcourus chaque jour. Mais l’effort en vaut la peine : la récompense est inoubliable, avec des paysages lunaires, des plateaux rocheux dressés comme des gratte-ciels, des sources naturelles d’eau et des arbres uniques comme le cyprès du désert, considéré comme l’un des plus anciens au monde.

Sefar, une cité mythique et labyrinthique

Sefar impressionne par ses dimensions :
 
  • Plus de 5 000 habitations troglodytes recensées. ( maisons dans la pierres ) 
  • Des rues étroites, des carrefours qui se répètent, donnant l’impression d’être dans une ville organisée.
  • Deux parties distinctes :
    • Sefar blanc : zones de sable clair.
    • Sefar noir : formations rocheuses sombres et massives.
Les voyageurs parlent de l’impression de marcher dans une « Manhattan préhistorique », avec des rochers dressés comme des gratte-ciels. L’orientation y est quasi impossible sans guide : tout se ressemble, les chemins se répètent, et l’errance peut être mortelle.

Des vestiges de vie nomade

Jusqu’aux années 1950, des nomades touaregs vivaient encore dans la région. Ils utilisaient les grottes comme maisons naturelles, y stockaient leurs biens et menaient une vie simple au rythme des troupeaux. On retrouve :
 
  • D’anciennes mosquées, orientées vers la Qibla.
  • Des tombeaux : hommes enterrés avec une seule pierre, femmes avec deux.
  • Des zones autrefois verdoyantes, aujourd’hui désertifiées.
sefar

Entre histoire et légendes

Les récits entourant Sefar mêlent archéologie et mythes :
 
  • Certains affirment avoir entendu des voix étranges résonner dans les grottes.
  • On dit que des voyageurs se sont perdus et n’en sont jamais revenus.
  • Pour d’autres, il s’agirait d’une cité où djinns (esprits )  et humains auraient cohabité.
  • La symbolique des peintures nourrit encore des théories liées aux aliennes, à la cosmogonie ou aux cultes primitifs.

Une expédition entre beauté et rudesse

L’expérience de Sefar ne se limite pas à l’archéologie :
 
  • Nuits en bivouac sous un ciel rempli d’étoiles filantes.
  • Repas typiques : pain cuit sous la terre, couscous avec viande, plats sahariens.
  • Moments de musique et de danses touarègues autour du feu.
Les voyageurs qui y ont séjourné parlent d’un « voyage d’une vie », d’un rêve éveillé, d’une immersion totale dans un patrimoine millénaire et une nature brute.

Immersion dans la culture touareg

Explorer Sefar, c’est aussi rencontrer le peuple touareg, gardien du désert. Autour d’un feu de camp, les voyageurs partagent un thé sahraoui et découvrent une culture millénaire où spiritualité, hospitalité et traditions nomades rythment la vie quotidienne.

tamanrasset algérie

Préserver un héritage inestimable

Sefar est un patrimoine fragile, reconnu à l’échelle mondiale.
Les visiteurs sont invités à :
  • Respecter les consignes des guides locaux,
  • Ne pas laisser de traces de leur passage,
  • Préserver la faune locale (gazelles, chacals, oiseaux du désert).
Chaque geste compte pour transmettre ce trésor aux générations futures.
sefar
sefar
sefar
Sefar

Pour Conclure...

Sefar est une destination unique au monde :
 
  • La plus grande ville troglodyte de la planète.
  • Un site qui abrite le plus vaste ensemble d’art rupestre connu.
  • Un lieu mystique, au croisement de l’histoire humaine et des légendes spirituelles.
  • Une expédition difficile, mais inoubliable, où l’on découvre à la fois la culture touarègue, les paysages grandioses du Tassili et les mystères d’une humanité ancienne.

L’une de nos agences partenaires a spécialement conçu un circuit unique vers Sefar, pensé pour vous faire vivre cette aventure dans les meilleures conditions. Vous pouvez découvrir le programme complet du circuit ou bien nous contacter directement pour recevoir un devis personnalisé.